eJournals lendemains 42/168

lendemains
0170-3803
2941-0843
Narr Verlag Tübingen
Es handelt sich um einen Open-Access-Artikel der unter den Bedingungen der Lizenz CC by 4.0 veröffentlicht wurde.http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
2017
42168

Editiorial

2017
Andreas  Gelz
Christian Papilloud
ldm421680003
3 Editorial Editorial „Alles ist Wechselwirkung“ (Alexander von Humboldt, Amerikanische Reisetagebücher, 1799) Im Zentrum dieser Nummer von lendemains steht die frankophone Literatur - in Gestalt eines Dossiers zur Literatur der Antillen bzw. der Karibik sowie eines Interviews mit dem algerischen Schriftsteller Boualem Sansal. Die Beiträgerinnen und Beiträger des von Ottmar Ette und Gesine Müller herausgegebenen Dossiers Les Antilles et les littératures du monde überschreiten dabei überraschender-, aber in gewissem Sinne geradezu notwendigerweise die Grenzen frankophoner Literatur. Sie zeigen und diskutieren, wie sehr die französischsprachige Literatur der Antillen nicht nur in einem engen Wechselverhältnis zur spanisch- und englischsprachigen Literatur der Karibik steht (und allein dies ist eine Herausforderung für Philologien, die allzu oft nationalen bzw. nationalsprachlichen Grenzen verhaftet bleiben), sondern selbst zu einem wesentlichen Element und Motor literarischer Globalisierung geworden ist. Einer Globalisierung, die allerdings, so jedenfalls die These dieses Dossiers, weder nach den Regeln der ökonomischen Globalisierung verläuft, noch mit Hilfe des Goetheschen Begriffs der ‚Weltliteratur‘ erschlossen werden kann. Die Literatur der Karibik eröffnet vielmehr, im Grunde genommen seit Alexander von Humboldt als erstem Theoretiker der Globalisierung (O. Ette), paradigmatisch einen Raum der ‚Literaturen der Welt‘, einen Raum miteinander in Zusammenhang stehender, in verschiedenen transnationalen (oder auch ‚transarchipelischen’) Konstellationen dynamisch aufeinander bezogener vielsprachiger Literaturen, „Tout est interaction“ (Alexander von Humboldt, Journaux de voyage américains, 1799) Consacré à la francophonie, ce numéro de lendemains comprend un dossier sur la littérature antillaise et caribéenne ainsi qu’un entretien avec l’écrivain algérien Boualem Sansal. À vrai dire, les contributrices et contributeurs du dossier dirigé par Ottmar Ette et Gesine Müller, Les Antilles et les littératures du monde, outrepassent étonnamment - mais, en un sens, inévitablement - les limites de la littérature francophone. Tous ces articles confirment combien la littérature antillaise entretient non seulement des relations étroites avec la littérature caribéenne de langue anglaise et espagnole (ce qui est en soi un défi pour des philologies qui, bien trop souvent, restent amarrées à des ancrages linguistiques nationaux), mais ils démontrent encore combien elle est devenue un moteur intégralement partie prenante de la globalisation littéraire. Or cette globalisation, telle est la thèse qui se dégage de ce dossier, ne se déroule pas plus selon des règles économiques qu’elle ne se comprendrait à l’aide du concept goethéen de ‚littérature-monde (Weltliteratur)‘. L’espace proprement paradigmatique que la littérature des Caraïbes ouvre ressemble tout compte fait à celui qu’esquissait Alexander von Humboldt, premier théoricien de la globalisation (O. Ette): un espace de ‚littératures du monde (Literaturen der Welt)‘. Il s’agit d’un espace de littératures connexes et polyglottes, structurées dans un contexte dynamique et transnational (voire transarchipélien), dont la pluralité et l’hétérogénéité ne se définit plus en fonction d’un centre imaginaire (en 4 Editorial deren Pluralität und Heterogenität sich nicht mehr auf ein imaginäres (europäisches) Zentrum hin ausrichtet, dessen Peripherie sie darstellen würden. Diese Dynamik wird im Dossier dieses Hefts am Beispiel literarischer, historischer und theoretischer Texte und Konzepte entfaltet, von den Schriften Alexander von Humboldts über die Karibik im 19. Jahrhundert, über Romane und andere Werke Édouard Glissants bis hin zu Beispielen aktueller karibischer Literatur und kulturtheoretischer Entwürfe. Die ökonomischen und politischen Implikationen einer solchen Auffassung der Literatur oder, besser gesagt, der vielgestaltigen ‚Literaturen der Welt‘ liegen auf der Hand. Sie werden im Interview, das Frederik Kiparski mit Boualem Sansal führt, manifest, wenn der Träger des Friedenspreises des deutschen Buchhandels von 2011 z. B. darüber spricht, wie seine Auseinandersetzung mit dem Islamismus nicht mehr, wie in seinen frühen Texten, auf Algerien bezogen bleibt, sondern grundsätzlicher, etwa in Gestalt literarischer Dystopien in globalem Maßstab, geführt wird. Sie zeigen sich nicht minder, wenn er die Logik des Buchmarkts am Beispiel der Veröffentlichung seiner eigenen Werke im Dreieck Algerien, Frankreich und Deutschland diskutiert oder wenn er ein zeitgemäßes Konzept engagierter Literatur postuliert. Die gesellschaftliche Funktion der Literatur liegt für Sansal auch und gerade im Kontext globaler, ökonomisch geprägter und von Populismen und Totalitarismen aller Art bedrohter Mediengesellschaften dabei in der „socialisation des idées“: Sie eröffne die Möglichkeit, kritische Ideen zu teilen, sie zu diskutieren, sich zu solidarisieren und auf diese Weise l’occurrence européen) dont il serait la périphérie. C’est cette dynamique que ce dossier veut illustrer en se basant sur des exemples particulièrement divers. Partant de textes littéraires et historiques qui remontent à Alexander von Humboldt puis aux Caraïbes du 19 e siècle, ils nous conduisent jusqu’aux romans et œuvres d’Édouard Glissant et, plus généralement, à la culture caribéenne contemporaine, qu’il s’agisse de littérature ou d’essais critiques. Les implications économiques et politiques d’une telle conception de la littérature, ou, pour mieux dire, de ces ‚littératures du monde (Literaturen der Welt)‘ polymorphes, sont évidentes. Elles sont manifestes dans l’entretien que Frederik Kiparski a conduit avec Boualem Sansal, notamment lorsque le lauréat du prix de la Paix des libraires allemands de 2011 explique que sa confrontation à l’islamisme ne se limite plus, comme dans ses textes antérieurs, à l’Algérie, mais qu’elle s’étend plus fondamentalement au monde entier - sous forme notamment de dystopies littéraires globales. On les voit tout aussi patentes lorsqu’il évoque la logique de marché qui s’est manifestée à l’occasion de la publication de son livre dans le triangle Algérie- France-Allemagne ou encore lorsqu’il plaide pour un concept moderne de littérature engagée. Selon Sansal, la fonction de la littérature, qui plus est dans un contexte où nos sociétés, à l’heure des médias et de l’information, s’orientent d’autant plus en fonction d’une logique économiste et de populismes ou totalitarismes de toutes sortes, tient précisément dans une „socialisation des idées“. Elle offre la possibilité de partager des idées critiques, de les discuter 5 Editorial Verschwörungstheorien sowie Skandalisierungs- und Zensurmechanismen verschiedenster Provenienz zu begegnen. et de se solidariser. Et de cette manière, elle permet de contrer tout aussi bien théories du complot que mécanismes de scandale et de censure de tous acabits. Andreas Gelz, Christian Papilloud