eJournals lendemains 39/154-155

lendemains
0170-3803
2941-0843
Narr Verlag Tübingen
Es handelt sich um einen Open-Access-Artikel der unter den Bedingungen der Lizenz CC by 4.0 veröffentlicht wurde.http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
2014
39154-155

Editorial

2014
Andreas Gelz
Christian Papilloud
ldm39154-1550003
3 Editorial Wir leben in einer Welt von Objekten, die mit uns interagieren. Nichts scheint heute banaler als diese Feststellung, die von der Tagespresse, den Fachzeitschriften und, nicht zu vergessen, der wissenschaftlichen Literatur unter den verschiedensten Gesichtspunkten immer wieder aufgegriffen und durchdekliniert wird. Was letztere angeht, sind es vor allem bedeutende Studien in englischer Sprache, zumeist in den USA entstanden, die eine große Verbreitung erfahren haben. Die Amerikaner waren es auch, die schon sehr frühzeitig auf das Auftauchen der Informations- und Kommunikationstechnologien, etwa die Printmedien, das Telefon, den Rundfunk, später dann das Fernsehen, reagiert haben. Lange bevor sich die Europäer, namentlich französische und deutsche Forscher, im Laufe der 60er und 70er Jahre an der Debatte beteiligten, haben sie die ersten umfassenden Studien über den Einfluss der Medien, v. a. mit Blick auf die Manipulation der Öffentlichkeit, vorgestellt. Dieser Entstehungskontext sollte das Feld der Medienwissenschaften nachhaltig prägen. Und auch die Verbreitung dessen, was als digitale oder Neue Medien bezeichnet wurde - also die digitalen Informations- und Kommunikationstechnologien, die nicht alleine auf Computer begrenzt sind, sondern sich über eine Vielzahl vernetzter Geräte erstrecken und seit den 70er und 80er Jahren Einzug in die Privatsphäre wie den öffentlichen Raum gehalten haben -, sollte die Dominanz der amerikanischen Forschung nicht mindern. Wie aber steht es um die wissenschaftliche Auseinandersetzung mit dem Thema in Frankreich und Deutschland? Dies ist die Ausgangsfrage für das von Beate Ochsner und Geneviève Vidal Nous vivons dans un monde d’objets qui interagissent avec nous. À l’époque actuelle, rien de plus banal que cette phrase qui s’étend et se décline sous de multiples thématiques dans la presse quotidienne, les magazines spécialisés, sans oublier la littérature scientifique. De cette dernière, on connaît surtout les études en langue anglaise, principalement ancrées aux États-Unis, dont le passé est prestigieux. Ce sont les américains qui ont été attentifs très tôt à l’émergence des technologies de l’information et de la communication telles que la presse, le téléphone, la radiophonie, puis la télévision. Ils ont publié les premières études d’envergure sur l’influence des médias, en particulier sur la manipulation de l’opinion publique par les médias bien avant que les européens, notamment les chercheurs français et allemands n’entrent dans la danse au cours des années 1960-1970. L’ascendance de cette paternité devait marquer durablement le champ des études sur les médias, et elle ne devait pas voir sa domination altérée par l’arrivée de ce que l’on a pu appeler les nouveaux médias ou les médias numériques - à savoir les technologies digitales de l’information et de la communication qui ne se résument pas seulement aux ordinateurs, mais couvrent les objets connectés en tout genre qui s’implantent dans la sphère privée et l’espace public dès les années 1970-1980. Quid de la recherche française et allemande? Cette question est à l’origine du dossier que nous présentons dans cette édition de lendemains, coordonné par Beate Ochsner et Geneviève Vidal. On pourra s’interroger à propos du regard 4 Editorial koordinierte Dossier, das wir in dieser Ausgabe von lendemains vorstellen. Angesichts eines mit Blick auf seine Geschichte letztlich nur sehr bedingt deutsch-französischen Themas stellen sich Fragen ob der Pertinenz der vergleichenden, deutsch-französischen Perspektive dieses Dossiers. Einen guten Grund für eine solche Fragestellung sehen Stefanie Averbeck-Lietz und Julia Velkovska vor allem darin, dass man bis heute praktisch nichts über die Herausbildung der Informations- und Kommunikationswissenschaften in Frankreich weiß - und vielleicht sind es gerade deutsche Wissenschaftlerinnen und Wissenschaftler, die darüber am besten Auskunft geben können, stellt doch seit dem Erscheinen der digitalen Medien die französische und frankophone Forschung eine neue Inspirationsquelle ihrer eigenen Arbeit dar. Welches sind nun deren Spezifika? Wenn man nur eine Besonderheit benennen wollte, wäre es mit Sicherheit die Aufmerksamkeit, die der Medialität der Medien geschenkt wird - eine Formulierung, die redundant scheint, in Wahrheit jedoch eine Verschiebung der Forschungsperspektive weg vom Medium hin zu den Verwendungsweisen verschiedener Medien markiert. Marie-Christine Bordeaux erinnert zurecht daran, dass, wenn man von Verwendungsweisen der Medien, in diesem Fall digitaler Medien, spricht, es nicht nur darum geht, wie man sich bestimmter Medien bedient, um eine Handlung zu vollziehen. Die Beziehung zwischen digitalen Medien und ihren Nutzern ist von vornherein deutlich komplexer. Sie kann als eine regelrechte Erfahrung verstanden werden, weil diese Medien mit uns interagieren, weil sie uns Handlungsmöglichkeiten eröffnen oder, croisé qui parcourt ce dossier, du dialogue proposé entre l’Allemagne et la France sur un sujet somme toute assez peu franco-allemand au regard de l’histoire de cette thématique. Il y a au moins une raison à cela que Stefanie Averbeck-Lietz et Julia Velkovska mettent toutes deux en évidence: on ne connaît pour ainsi dire presque rien de l’émergence des sciences de l’information et de la communication en France, et c’est peut-être les chercheurs allemands qui en parlent le mieux, tant ils découvrent dès l’apparition des médias digitaux une nouvelle source d’inspiration dans la recherche française et francophone. Quelles en sont donc les particularités? S’il fallait en citer une, c’est certainement l’attention portée à la médialité des médias, une expression qui paraît redondante, mais qui contient un déplacement de la perspective de recherche du média vers les usages de ces médias. Marie-Christine Bordeaux vient utilement rappeler que lorsque l’on parle d’usages des médias et en l’occurrence des médias digitaux, on ne s’attache pas seulement à l’étude des manières de se servir des médias pour effectuer une action. La relation entre médias digitaux et utilisateurs se présente d’emblée comme une relation bien plus complexe - comme une expérience, parce que ces médias interagissent avec nous, nous communiquent des potentiels d’action ou - comme le montrent Beate Ochsner et Isabell Otto - contiennent dans leur ergonomie même, leur design, leur forme, leurs modules techniques et leurs erreurs de fonctionnement un nombre très important de manières de 5 Editorial wie Beate Ochsner und Isabell Otto zeigen, weil bereits in ihrer Ergonomie, ihrem Design, ihrer Form, ihren technischen Bauteilen und ihren Funktionsstörungen eine große Zahl unmittelbarer Handlungs- und Interaktionsweisen angelegt ist. Digitale Medien zu nutzen heißt gleichermaßen von ihnen benutzt zu werden; es bedeutet, Erfahrungen zu machen, die nichts mehr zu tun haben mit der Haltung einem Werkzeug gegenüber, das man für das Erledigen einer Aufgabe verwendet, es bedeutet vielmehr, in eine neue Dimension einzutauchen, was unsere sinnliche Wahrnehmung, aber auch unser Verhältnis zu den anderen und zur Gesellschaft anbelangt. Dies geschieht nicht, ohne dass sich eine Reihe praktischer wie theoretischer Fragen stellen würden. In diesem letztgenannten Bereich, der Theorie, unterscheidet sich die französische und die deutsche Forschung dann auch am meisten von der ihrer anglophonen Nachbarn, indem sie auf die Gesellschafts- und Kulturwissenschaften zurückgreift und so einen breiteren Rahmen für die Ansätze zur Erforschung der Medialität digitaler Medien schafft. Es geht darum, nach den Verschiebungen zu fragen, die die digitalen Medien in unseren Gesellschaften und Kulturen bewirken, ob es sich dabei um den einfachen Zugang zu Gütern und Dienstleistungen handelt, um unsere Beziehungen zu den anderen oder, allgemeiner, um unser Verhältnis zu Kultur und Arbeit - ein Aspekt, der von Christian Papilloud und Geneviève Vidal vor dem Hintergrund einer Umfrage über die künstlerischen Milieus der Netzkunst herausgearbeitet wird. Die digitalen Medien sind nämlich nicht nur ein anderes Mittel, um in der Gesellschaft zu handeln. Sie bewirken auch eine Veränderung von faire délivrées clé en main. Prendre un média numérique, c’est tout à la fois se faire prendre par lui, c’est vivre une expérience qui n’a plus rien à voir avec le rapport à un outil pour réaliser une tâche, c’est passer dans une autre dimension non seulement au niveau de nos perceptions sensibles, mais également au niveau de nos rapports aux autres et à la société. Cela ne va pas sans poser un certain nombre de questions, qui ne sont pas seulement des questions pratiques, mais également des questions de théorie. C’est sur ce dernier plan - la théorie - que la recherche française et allemande se détache le plus de sa voisine anglophone en recourant aux sciences de la société et de la culture pour donner un cadre plus général aux approches de la médialité des médias digitaux. Cette posture consiste à interroger les déplacements que les médias digitaux introduisent dans nos sociétés et nos cultures, qu’il s’agisse du simple accès à des biens ou des services, de nos relations aux autres ou plus largement de nos rapports à la culture ou au travail - un aspect mis en évidence par Christian Papilloud et Geneviève Vidal à l’occasion d’une enquête sur les milieux artistiques du Netart. Car les médias digitaux ne sont pas seulement un autre moyen de faire des choses dans la société. Ils sont également à l’origine d’une transformation du sens, que l’on parle du sens que l’on attribue aux personnes, choses, événements de notre quotidien, ou du sens qu’il y a à faire société, à vivre ensemble. La médialité des médias digitaux est-elle en passe de devenir le nouveau cadre de nos expériences quotidiennes, le 6 Editorial Sinnstrukturen, ob man dabei von der Bedeutung spricht, die man Personen, Dingen, Ereignissen in unserem Alltag zuspricht, oder von der Sinnhaftigkeit, eine Gesellschaft zu bilden, zusammenzuleben. Ist die Medialität der digitalen Medien dabei, der neue Rahmen unserer Alltagserfahrungen, das neue Ordnungsprinzip der Gegenwart zu werden? Dieses Dossier bietet einige Ansätze zur Vertiefung der Fragestellung. Wir sind froh, dass es gelungen ist, in diesem Jahr der Erinnerung an den Ausbruch des Ersten Weltkriegs Historiker und Literaturwissenschaftler für einen zweiten Schwerpunkt dieser Ausgabe von lendemains gewinnen zu können, die sich mit spezifischen Reaktionsweisen deutscher und französischer Schriftsteller und Intellektueller auf jene ‚Urkatastrophe des 20. Jahrhunderts‘ (George F. Kennan) beschäftigen. Ob es sich u.a. um Thomas Mann, um Romain Rolland, Roger Martin du Gard oder Claude Simon handelt, die Stellungnahmen und Texte dieser Nobelpreisträger sind Marksteine einer sich bereits mit Kriegsbeginn manifestierenden Auseinandersetzung mit einem Ereignis, dessen Fernwirkung bis in die Gegenwart andauert. Das Europa, dessen Tektonik und traditionelle Ordnungsvorstellungen durch den Ersten Weltkrieg nachhaltig und - nach dem Zweiten Weltkrieg und unter dem Einfluss von Globalisierungsprozessen - bis in unsere Zeit grundlegend erschüttert wurde, ist dabei weiterhin auf der Suche, wenn nicht nach einer neuen Identität, so doch nach Prinzipien, die das friedliche Miteinander von Staaten und Gesellschaften gestalten könnten. „Europa als Archipel“ - unter dieser programmatischen Überschrift versammelt der nouveau principe qui organise notre vie contemporaine? Ce dossier livre quelques pistes destinées à approfondir ce questionnement. Nous sommes heureux, en cette année consacrée à la commémoration du déclenchement de la Première Guerre mondiale, d’avoir réuni, pour un second dossier de cette édition de lendemains, des historiens et des spécialistes de la littérature qui analysent les réactions individuelles d’écrivains et d’intellectuels allemands et français face à la ‚catastrophe originelle du XX e siècle‘ (George F. Kennan). Que ce soit entre autres Thomas Mann, Romain Rolland, Roger Martin du Gard ou Claude Simon, les prises de position et textes de ces lauréats du prix Nobel représentent les jalons d’une réflexion, entamée dès le début de la guerre, sur un événement dont les effets de distance persistent jusqu’au présent. L’Europe, dont la structure politique et sociale traditionnelle a été bouleversée durablement par la Première Guerre mondiale et ceci, après la Seconde Guerre mondiale et sous l’influence de la mondialisation, jusqu’à notre époque, est en conséquence toujours à la recherche - si ce n’est pas d’une nouvelle identité, du moins de nouveaux principes qui garantiraient la coexistence pacifique entre différents États et sociétés européens. Dans cette perspective, le troisième dossier de ce numéro rassemble, sous le titre „L’Europe comme archipel“ , les contributions du colloque „L’Europe en mouvement. Les nouveaux espaces du vivre ensemble“, organisé en juin 2014 à l’Institut français de Berlin. Ayant 7 Editorial dritte Schwerpunkt dieser Nummer daher Beiträge der im Juni 2014 am Institut français in Berlin organisierten Tagung „Europa in Bewegung. Neue Räume des Zusammenlebens“, die versuchen, unter Rückbezug auf neue und neueste Kulturtheorien die Lehren aus dem Zerfall bzw. der Fragmentierung einer Idee von Europa zu ziehen, dabei aber auch dem auf diese Weise freigesetzten dynamischen Potenzial eines ‚Europas in Bewegung‘ Rechnung zu tragen. recours à certaines récentes théories de la culture, ces contributions essayent de tirer les leçons de la désintégration ou bien de la fragmentation d’une idée de l’Europe, et de tenir compte en même temps du potentiel dynamique d’une ‚Europe en mouvement‘ qu’implique ce processus. Andreas Gelz, Christian Papilloud